La lutte des classes menée par les patrons est de plus en plus brutale. Face à cette offensive, nous devons de nouveau apprendre à nous imposer. Le militant syndical Harry De Boer a écrit ces lignes pour partager son expérience de lutte. Ce texte date de 1987.
Les entreprises écrasent de plus en plus les travailleurs. Malgré des profits record, elles exigent concession sur concession, et en obtiennent d’ailleurs la plus grande partie. Quand les syndicats parviennent à arracher des augmentations de salaire, elles sont si maigres qu’elles compensent à peine la baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation. Le niveau de vie baisse à vue d’œil. De nombreux travailleurs peuvent à peine survivre et doivent s’endetter.
Les travailleurs qui ne sont pas organisés au sein d’un syndicat sont particulièrement touchés.Les emplois mal payés sont de plus en plus nombreux. Sans la protection des syndicats, les travailleurs inorganisés sont exposés à toutes les attaques possibles: chômage partiel, licenciements, etc. Ils sont à la merci du bon vouloir des patrons, qui n’ont évidemment pas le moindre respect des règles en place.