Samedi 16 septembre à Trieste, des camarades de Sinistra Classe Rivoluzione, la section italienne de la TMI, tenaient un stand dans le cadre de notre campagne « Es-tu communiste? » lorsqu’ils ont été soudainement attaqués par des fascistes qui ont renversé la table et frappé les camarades, avant de s’enfuir. Quelques heures auparavant, la page nationale d’une autre organisation fasciste avait publié l’image d’une affiche de notre campagne.
Lorsque les patrons de Delhaize, aidés par tout l’appareil judiciaire et répressif belge, oblige les travailleurs à s’en tenir à des piquets filtrants en interdisant sous peine d’astreinte les piquets bloquants, ils donnent un coup de massue sur ce qu’il reste de Démocratie en Belgique.
En France les gouvernements Macron successifs font usage d’articles de la constitution autorisant un gouvernement de passer en force des lois sans majorité parlementaire. On dit qu’ils « gouvernent par ordonnances » (1). Ce ne sont pas tout à fait les mêmes que celles employées par les patrons de Delhaize, mais on constate dans les deux cas une mise en sourdine des habituelles discussions en lien avec ladite concertation sociale propre à la démocratie bourgeoise. Cette « concertation » sociale qui est pourtant d’ordinaire la feuille de vigne derrière laquelle la bourgeoisie cache son autoritarisme et par laquelle elle essaye de convaincre ses « partenaires » du bienfondé de l’exploitation capitaliste.
Que reste-t-il aux travailleurs alors ?
Cela se voit assez clairement maintenant, même l’institut libéral Montaigne parle d’un « système grippé » de concertation sociale. (2)
Si les chemins légaux et de la concertation sont obstrués par la volonté de la classe dominante de s’affirmer comme seuls décisionnaires, alors les travailleurs n’ont plus vraiment d’autres choix que la radicalisation de leurs actions. Nous, marxistes, ne pouvons que nous en réjouir. Nous dénonçons depuis toujours l’impasse des tentatives de concilier les intérêts de la classe des travailleurs avec ceux de la classe des capitalistes.
Comme le dit bien un syndicaliste combatif liégeois : « si les patrons se comportent comme au 19ème siècle, alors les travailleurs aussi peuvent le faire ». Et il en va de leur avenir, de notre avenir à tous, de renouer avec des méthodes de lutte plus combatives.
Mais concrètement ?
Nous ne devrions pas avoir à nous coucher lorsque les huissiers arrivent pour casser la dynamique de grève. Si nous étions davantage nombreux sur les piquets nous pourrions empêcher que cela arrive. D’autant plus que comme ils remarquent que cela fonctionne bien, l’Etat et les patrons envoient de plus en plus souvent les huissiers et parfois même ailleurs que chez Delhaize, comme ce fut le cas récemment sur un piquet de la poste. Le potentiel pour faire face à cette répression antisyndicale est très grand parmi la base. La manifestation de 25,000 travailleurs fin mai pour les libertés syndicales le prouve. Mais une telle manifestation est purement « démonstrative » et sans effet si elle n’aboutit pas à une mobilisation effective et organisée devant les supermarchés de Delhaize. Imaginez, cette masse de travailleurs bloquant les dépôts de Zellik ! La police, les huissiers et les patrons auraient été impuissants. Imaginez 200 travailleurs décidés devant chacun de 128 Delhaize ou occupant le magasin ! Les dirigeants syndicaux se limitent par peur de l’affrontement à des actions symboliques. Ils s’accrochent vainement à l’espoir de la concertation sociale et attendent l’appui de leurs « amis » politiques. Pour gagner cette bataille chez Delhaize il faut se place fermement sur le terrain de la lutte des classes. La seule force des travailleurs de Delhaize qui se battent comment des lions est insuffisante pour gagner. Ce n’est pas la combativité qui fait défaut mais une stratégie de lutte à l’échelle du mouvement ouvrier tout entier. Le rapport de force doit venir de l’action de grève de la solidarité interprofessionnelle.
Notre classe a conquis bien plus par le passé avec des méthodes de lutte radicales et collectives. Elle a accompli plus pour les droits démocratiques dans notre pays que n’importe quelle autre classe ou couche sociale. Contrecarrer la volonté patronale d’abîmer les vies de travailleurs honnêtes chez Delhaize est largement à notre portée !
Le combat n’est pas fini
Malgré ce que scandent Delhaize et la presse bourgeoise, il n’est pas encore trop tard pour gagner cette bataille qui en annonce de toute façon bien d’autres. En septembre un plan d’action est d’ailleurs annoncé. Nous n’en connaissons pas encore bien la teneur. Nous croyons qu’il n’est pas trop tard pour relancer des grèves qui iraient crescendo de tous les Delhaize avec un blocage dans les entrepôts la veille, vers une grève sectorielle la semaine suivante avec un vrai front commun mobilisateur, puis vers une grève générale qui pourrait être prolongée les semaines suivantes. Pourquoi se priver de nos meilleures armes face à des patrons de multinationales qui refusent d’entendre le moindre argument et qui sont tellement puissants qu’ils décident visiblement à la place des élus et du gouvernement ? Et qui, pour couronner, augmentent leurs prix pour faire des profits opportunistes tout en se gavant de cadeaux fiscaux gracieusement offerts par le néolibéralisme. Pendant que la majorité des travailleurs de tous les secteurs confondus en subit le contrecoup dans leur petit budget…
Des instaurations, par la force et grâce à la loi, des services minimums, jusqu’aux très récentes ordonnances par huissiers pour casser les piquets de grève, en passant par les multiples condamnations des grévistes, la bourgeoisie érode la force de frappe de la classe ouvrière pour la tenter de la réduire au silence. Combien de temps allons-nous nous laisser faire ? Alors que tout ce dont avons besoin pour qu’ils arrêtent de nous piétiner est une démonstration de force digne de ce nom.
Sources :
(2) https://www.crisp.be/2023/08/les-syndicats-en-belgique-lillusion-de-la-puissance/
Le vendredi 9 septembre, vers 11 heures, le Maroc a été frappé par un puissant tremblement de terre d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter, selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis. L'épicentre se trouvait près d'Oukaïmden, à environ 75 kilomètres au sud-ouest de Marrakech. Des milliers de personnes ont perdu la vie dans une catastrophe dont l'impact a été aggravé par la négligence criminelle et l'incompétence du régime.
Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973, un coup d’Etat dirigé par le général Augusto Pinochet renversait le gouvernement de Salvador Allende, consacrant l’échec de la révolution chilienne et plongeant le pays dans une dictature brutale qui dura près de deux décennies et dont la classe ouvrière chilienne ne s’est pas complètement remise, aujourd’hui encore.
Le 20 août dernier, des millions de personnes à travers le monde ont pu assister à l’exploit historique de l'équipe d'Espagne féminine de football, couronné par une victoire tout à fait méritée. Cette joie a toutefois été ternie par le président de la Fédération royale espagnole de football, Luis Rubiales, qui a embrassé sans son consentement Jenni Hermoso, l'une des championnes. Cet incident s'est produit alors qu'elle recevait sa médaille. Les images se sont répandues dans le monde entier.
L’instauration d’une dictature militaire au Niger est le dernier exemple d’une série de coups d’Etat anti-français dans le Sahel, une région instable et soumise aux conséquences de multiples interventions impérialistes. Tout en utilisant une rhétorique anti-coloniale, qui rencontre un large écho à travers le continent, les nouveaux régimes issus de coups d’Etat se tournent vers Moscou pour obtenir un appui.
Du 7 au 12 août, en Italie, le Congrès mondial de la Tendance marxiste internationale (TMI), dont Révolution/Vonk est la section belge, a réuni près de 400 délégués et invités. Plus de 40 pays étaient représentés. L’événement était suivi en ligne par des milliers de camarades à travers le monde.
La profonde crise du capitalisme entraîne une crise de l’ordre international qui avait émergé dans la foulée de la chute de l’Union soviétique, au début des années 90. Le déclin relatif de l’impérialisme américain s’accompagne d’une montée en puissance de la Chine et d’une attitude de plus en plus défiante de la part de la Russie.
Boris Kagarlitsky, un intellectuel et universitaire de gauche bien connu en Russie, a été arrêté le 25 juillet par le FSB, le service de sécurité russe, sur la base d’une enquête l’accusant de « justifier le terrorisme ». Il a été transféré à Syktyvkar, la capitale de la République Komi, ou un tribunal a décidé de le placer en détention préventive. Il pourrait rester incarcéré jusqu’au 24 septembre.
Le Parti Communiste du Venezuela est la cible d’une campagne d’attaques et de calomnies et d’une manœuvre visant à retirer à sa direction démocratiquement élue sa reconnaissance légale et son inscription sur les listes électorales. Cette campagne est orchestrée par le gouvernement et le PSUV. Ce communiqué de solidarité a été approuvé à l’unanimité par la direction de la Tendance Marxiste Internationale lors de la réunion de son Comité Exécutif International. Les sections et groupes représentés (de 30 pays) sont énumérés à la fin du document.
Rarement un patron a mobilisé autant les tribunaux, les huissiers de ‘l’injustice’, la police et les agents de sécurité contre le personnel en lutte comme chez Delhaize.
Le deuxième plus grand feu de forêt de l’histoire de la Colombie-Britannique. La ville de Chibougamau évacuée au milieu de la nuit. Des feux records en Ontario. Toronto et Montréal recouvertes de smog. Et tout cela dès les mois de mai et juin.
Hier soir, à minuit et quart, j'ai reçu un appel téléphonique du Mexique m'annonçant une nouvelle qui m'a profondément marqué. J'ai appris que mon vieil ami et camarade Esteban Volkov n'était plus. Bien que je ne puisse pas dire que cette nouvelle était totalement inattendue, puisque Esteban avait atteint l'âge de 97 ans en mars, elle m'a néanmoins rempli d'un profond sentiment de perte, non seulement d'un ami très cher, mais aussi du dernier lien physique avec l'un des plus grands révolutionnaires de tous les temps, Léon Trotsky.
Nous présentons ici la Foire aux Questions dédiée à l’idée de « l'entraide » comme stratégie politique différente et opposée à la conception marxiste de construction d’un parti politique ouvrier. Cette rubrique a été rédigée par nos camarades de la section américaine de la TMI suite aux nombreuses questions qui leur ont été posées à ce sujet.
Quelle qu’en soit l’ampleur, la quatorzième « journée d’action » contre la réforme des retraites, le 6 juin, n’aura pas plus d’effet sur le gouvernement que les 13 précédentes. Si Macron n’a pas vraiment obtenu « l’apaisement » qu’il réclamait, il peut estimer que, sur la réforme des retraites, il a sans doute remporté la partie, au moins provisoirement.
Après avoir souffert pendant des années sous un règne de terreur aux mains de gangs de plus en plus puissants, les Haïtiens se lèvent et se battent pour reprendre le contrôle de leurs quartiers et de leurs villes. Un mouvement appelé « Bwa Kale » (littéralement « bois pelé » et métaphore d’un acte de justice rapide) a vu le jour à la fin du mois d’avril en réponse à l’augmentation alarmante de la violence liée aux gangs cette année.
Du 11 au 17 mai 2020, 1300 chauffeurs de la STIB arrêtaient le travail, dans le cadre du droit de retrait. C’est le droit, pour tout travailleur, de suspendre son activité s’il est face à un danger grave et immédiat1.
Les grèves sont aujourd'hui omniprésentes en Europe. En Grande-Bretagne, elles durent depuis des mois et touchent de nombreux secteurs, des chemins de fer au secteur de la santé en passant par l'éducation. Aux Pays-Bas, des grèves importantes ont eu lieu dans les transports publics et même dans les magasins le jour de Noël.
Nous expliquons pourquoi les «politiques identitaires», si dominantes aujourd’hui, ne peuvent pas libérer de l’oppression les femmes, les LGBT ou les Noirs – aussi radicale que puisse être parfois leur rhétorique. Nous avons besoin de méthodes de lutte de classe révolutionnaire.
Certains courants féministes avancent l’idée que la notion de prostitution devrait être abandonnée et remplacée par celle de « travail du sexe ». Autrement dit, la prostitution serait assimilable à toute autre forme de travail et devrait être reconnue comme telle. Selon la militante féministe Morgane Merteuil (entre autres), la prostitution serait même un outil dans la lutte contre le capitalisme et pour l’émancipation des femmes.