Plus de 1.500 postes menacés et le spectre d’une fermeture pour l’usine d’Audi Forest

Le texte ci-dessous est juste une brève d’information sur ce qui se passe autour de la lutte d’Audi en ce moment, des articles plus conséquents suivront.

Lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, la direction du groupe allemand a annoncé son intention de restructurer l’usine bruxelloise. Plus de 1.500 emplois seraient perdus à court terme. Une fermeture n’est pas exclue.

Dans une lettre datée du lundi 8 juillet, la direction de l’usine Audi à Forest a annoncé aux syndicats son intention de restructurer son site de Bruxelles avec environ 3.000 travailleurs et d’avancer la fin de la production du modèle Audi Q8 e-tron, originellement prévue pour le début 2027. Il s’agit, explique Audi, d’une procédure de licenciement collectif qui pourrait potentiellement concerner tout le personnel.

Malgré le chômage économique, les ouvriers se sont retrouvés en masse devant l’usine ce matin. Clairement, la direction a attendu la veille des vacances pour confirmer le bruit qui courait dans les couloirs depuis un moment.

La page Facebook des Métallos et le secrétaire général annonce « Nous sommes aux côtés des travailleurs d'Audi et des sous-traitants ‼ Ils ont tout notre soutien ! Nous soutiendrons la lutte pour un avenir industriel sur le site ! » 

Il est urgent de mettre en avant un plan de lutte syndical à la hauteur de l’attaque. La lutte ne pourra pas se limiter à la seule entreprise et aux sous-traitants. Tout d’abord c’est le secteur automobile entier qui devrait être mis en mouvement. On pourrait commencer par une grève de 24h englobant le secteur. Sur les épaules de la FGTB, comme syndicat le plus combatif, repose une responsabilité particulière de prendre des initiatives dans ce sens. Le plan de lutte doit aussi inclure le refus de libérer la production de voitures (un trésor de guerre) sur les parkings et l’occupation de l’entreprise pour éviter le démantèlement de l’infrastructure.

Quant aux revendications, c’est la nationalisation de l’entreprise même qui doit être placer au centre du combat pour sauver l’activité industrielle et les emplois.

Il est évident que d'autres fermetures et restructurations vont se produire dans le secteur dans les prochains mois. Le secteur industriel est sous pression depuis des années, et à chaque fois, la bureaucratie syndicale utilise l'excuse du "bon sens" pour éviter de mettre la question de la nationalisation sur la table. Chaque fois, c'est une occasion manquée.

C'était une occasion manquée avec Brussels Airlines ou chez Ford Genk. Ne la ratons pas cette fois-ci.

Heureusement, certaines voix comme celle de la CGSP-ALR Bruxelles ont lancé un appel à la nationalisation et nous rappellent qu'« Audi a fait des profits fabuleux et reçoit de l'argent public. […] Audi, et VW auparavant, ont pu empocher des millions d’euros d’aide de la Région pour « maintenir et développer » l’emploi. Ils n’ont bien évidemment pas tenu leurs promesses. Nous pouvons rajouter à cela que le groupe VW-Audi n’est absolument pas en difficulté financière. Voilà, ce que l’on peut lire dans le communiqué de presse du Volkswagen Group du 13 Mars 2024 : « En 2023, le chiffre d’affaires du groupe de marques Progressive (Audi, Lamborghini, Bentley, Ducati) a augmenté de 13 % à 69,9 milliards d’euros. ».

Correctement ils rappellent les sauvetages de 2008 : « Rappelons-nous qu’en 2008, notre gouvernement a été capable de nationaliser les banques pour sauver le système financier et les plus riches. Nous devons nous battre aujourd’hui pour nationaliser Audi, seule issue possible pour sauver les emplois et le futur de la région. » Il faut que les autres centrales de la FGTB et les autres syndicats reprennent ces mots très justes !

Défendons chaque emploi ! 

Pour un plan de lutte de l’entreprise-mère, des sous-traitants et du secteur automobile.

Ce plan peut commencer par une grève de 24h dans l’automobile et d’une manifestation nationale de solidarité.

L’occupation de l’usine pour éviter son démantèlement doit être préparé !

Pour la nationalisation d'Audi sous le contrôle des travailleurs !

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