L’Internationale Communiste Révolutionnaire proteste contre les arrestations des dirigeants du Comité d’Action Awaami du Gilgit Baltistan (AAC-GB) et du Parti Communiste Inqalabi (PCR) par la police pakistanaise. Nous apportons toute notre solidarité aux camarades emprisonnés, qui sont la cible de la répression car ils s’opposent au pillage des terres et des ressources de la région par les capitalistes et les impérialistes. Nous appelons le mouvement ouvrier international et tous nos lecteurs à s’opposer à cette répression.
À partir de l’année académique 2025-2026, les étudiants non-Européens non assimilés devront s’acquitter de frais d’inscription jusqu’à six fois plus élevés que ceux de leurs homologues européens. Une réforme budgétaire du nouveau gouvernement « Arizona » soulève une question de fond : l’enseignement supérieur belge est-il en train de devenir un privilège réservé aux plus fortunés ?
Une barrière sociale qui ne dit pas son nom
La réforme introduit une distinction claire entre deux catégories d’étudiants extra-Européens. Les ressortissants de certains pays dits « exemptés » continueront de payer 835 € par an, soit le tarif habituel. Mais pour les autres, les frais bondiront à 5 010 € par an. Une augmentation de plus de 400 %, qui inclut une contribution supplémentaire de 4 175 €.
Cette mesure frappera de plein fouet des jeunes déjà confrontés à des défis importants : logement, transport, intégration… Un mur financier que dénoncent certaines organisations étudiantes et associatives.
Des exemptions limitées et inéquitables
L’exemption s’applique uniquement aux pays les moins avancés selon l’ONU, aux pays à faible indice de développement humain (IDH) selon l’ARES, ainsi qu’à quelques cas particuliers comme le Liban et la Palestine. Pour les autres – notamment les étudiants d’Amérique latine, d’Afrique de l’Ouest ou d’Asie du Sud – la porte se referme sans bruit.
Des mesures transitoires sont prévues pour les étudiants déjà inscrits en 2024-2025. Une tentative d’atténuer l’effet de choc ? Peut-être. Mais pour les nouvelles générations d’étudiants internationaux, c’est une porte qui se referme.
Une précarité en embuscade
Dans le même temps, le gouvernement a relevé le plafond des heures de travail étudiant à 650 heures par an. Sur le papier, cela semble offrir plus de souplesse. Mais dans la réalité, pour les étudiants étrangers précaires, cela ressemble à une double peine.
Avec des frais aussi élevés, beaucoup devront travailler bien plus que ce que permet un rythme d’études soutenable. Résultat : des jobs précaires, mal payés, éloignés de leur domaine d’études, parfois informels. Moins de temps pour les cours, plus de fatigue, moins de chances de réussir.
Cette entrée massive sur le marché du travail étudiant n’est pas sans conséquences. Elle risque de tirer les salaires vers le bas, en créant une main-d’œuvre plus vulnérable. Ce sont les étudiants les plus précaires qui accepteront ces conditions, faute d’alternative.
Une spirale à briser
Cette réforme ne se limite pas à une question de tarifs universitaires. Elle s’inscrit dans une logique plus large de précarisation : elle accroît les inégalités, fragilise les parcours académiques et rend l’enseignement supérieur moins inclusif et moins équitable.
Alors que les universités belges se veulent ouvertes sur le monde, cette décision envoie un signal inverse : l’accès au savoir devient une marchandise. Et certains n’ont plus les moyens de l’acheter.
Un nouveau conflit a éclaté entre l’Inde et le Pakistan, deux puissants rivaux qui revendiquent chacun la victoire jusqu’à présent. Aux premières heures du 7 mai, l’armée de l’air indienne a lancé neuf frappes sur des cibles situées au Pakistan et dans la région du Cachemire sous administration pakistanaise. En réponse, le Pakistan affirme avoir abattu cinq avions de chasse indiens, une déclaration que l’Inde dément pour l’instant.
La Résistance et la Libération figurent parmi les épisodes les plus remarquables de la lutte des classes en France. La mobilisation massive de la classe ouvrière ouvrait la perspective d’un renversement révolutionnaire du capitalisme. Cependant, les dirigeants du mouvement ouvrier – à commencer par ceux du Parti Communiste Français – ont trahi cette mobilisation. Ils ont tout fait pour remettre sur pied le capitalisme français et maintenir les peuples des colonies sous le joug de l’impérialisme français.
Depuis des décennies, les gouvernements successifs attaquent les acquis sociaux obtenus grâce aux luttes du passé. Depuis des années, ils cherchent à augmenter drastiquement les dépenses militaires suivant une campagne belliciste publique et privée. La « menace russe » ne servant qu'à justifier l'accélération du processus. À l'austérité vient donc s'ajouter la redirection des budgets publics vers l'armement.
Après l’annonce des dirigeants européens d’augmenter conséquemment les budgets militaires, les entreprises occidentales d’armement ont gagné entre 15 et 30% de valorisation boursière en quelques jours, mais en réalité cette augmentation du cours des actions est encore bien plus conséquente sur le long terme
Pour bien comprendre la situation actuelle et la guerre commerciale qui fait rage entre les grandes puissances, il est essentiel de revenir sur le développement historique du commerce international et sur la position des marxistes concernant le « libre-échange » et le protectionnisme.
Après des semaines de pénibles négociations de coalition pour former le gouvernement fédéral, divers partis et courants politiques se retrouvent à panser leurs blessures en raison de leurs échecs lors des élections de 2024. L'une des tendances en déclin qui se trouve au bord du précipice est sans aucun doute celle des libéraux classiques, représentés par des partis tels qu'Open VLD et le CD&V. Ces partis ont subi de lourdes défaites tant au niveau fédéral que local, leurs dirigeants peinant à trouver des explications et des solutions.
Depuis l'effondrement de l'auvent de la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, qui a fait 16 morts, des occupations, des blocages et des manifestations menées par des étudiants ont été organisés dans toute la Serbie. Cette catastrophe, causée par la corruption, a déclenché une vague d'indignation dans tout le pays. Au moment de la rédaction de cet article, en avril, plus d'un million de personnes dans toute la Serbie ont participé et exprimé leur soutien aux revendications des étudiants en lutte. Des manifestations sont organisées dans tout le pays.
Tout comme à Liège, des lycéens bruxellois s’auto-organisent autour de leurs propres revendications. Ils se sont rassemblés à la suite des grèves de l’enseignement et plus largement suite à l’essor de la lutte de classe contre Arizona. C’est un symptôme d’une volonté de lutte grandissante parmi une partie de la jeunesse. Les communistes révolutionnaires, saluons ces initiatives. Nous voulons les faire connaître parmi d'autres jeunes et les aider - en respectant leur indépendance - selon leurs besoins et nos moyens. Lisez ci-dessous deux entretiens que nous avons réalisés lors de la dernière grève des enseignants début avril.
Cora, une enseigne d'hypermarchés créée en 1974 en France, ferme ses portes en Belgique en mettant à la rue 1800 travailleurs. Cora est la propriété du groupe de distribution Louis Delhaize, qui compte 7 magasins en Belgique. Il y a deux ans déjà, Delhaize franchisait la plupart de ses magasins découlant sur un nombre élevé de fermetures.
En ce Premier Mai, fête internationale des travailleurs et des travailleuses, nous publions ce court texte de Rosa Luxemburg, publié en 1894, qui explique l’histoire de cette journée de lutte.
Il y a 82 ans, un groupe de jeunes juifs prenait les armes contre la terreur nazie dans le ghetto de Varsovie. La plupart d'entre eux étaient socialistes, communistes et fiers d'être internationalistes. L'organisation juive de lutte (Z.O.B.) à laquelle ils appartenaient avait été formée par des militants du Bund socialiste, des sionistes de gauche de Hachomer Hatzair et des communistes (1).
Nous publions cet article d’après un discours de Rob Lyon (lire l’original en anglais ici) à l’école Marxiste Internationale de 2006, qui s’est tenue à Barcelone. La première partie concerne les principes révolutionnaires du contrôle et de l’autogestion ouvrière, en opposition avec la proposition réformiste de cogestion ouvrière telle que réalisée en Allemagne pendant les années 1970.
Après une semaine de chaos sur les marchés, Trump a estimé que la prudence était la meilleure des bravoures et a suspendu ses tarifs douaniers « réciproques ». Pourtant, la guerre commerciale bat toujours son plein, et les marchés restent fébriles.
Le week-end des 22 et 23 mars, nous avons célébré le premier congrès de l'Organisation communiste révolutionnaire (OCR) de Belgique, avec la participation de plus de 60 délégués et invités. Pour beaucoup, c’était la première réunion nationale de l’OCR. Des camarades venus d’Ostende, Anvers, Gand, Louvain, Malines, Bruxelles, du Brabant wallon, de Mons et de Tournai y ont pris part.
On ne peut que sortir en colère du documentaire « No other land », sorti en 2024. Il montre de manière exemplaire une partie de l’histoire qui a précédé le 7 octobre 2023 et met ainsi à nu la véritable relation entre Israël et la Palestine : une boucle sans fin d’oppression et d’expulsion.
Le 19 mars, plus d’une centaine de figures de l’opposition – politiciens, journalistes et universitaires – ont été arrêtées en Turquie. Parmi elles, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, candidat pressenti aux prochaines élections présidentielles.
Le 18 mars, après à peine plus de deux mois de cessez-le-feu, l’armée israélienne a recommencé à pilonner la bande de Gaza. Plusieurs centaines de Palestiniens ont été tués, dont au moins 400 le 18 mars. Ce chiffre en fait la journée la plus meurtrière depuis le début du génocide des Gazaouis.
Il y a 140 ans, dans la nuit du 5 ou 6 avril 1885, naissait le Parti Ouvrier Belge. A cette occasion nous reproduisons un article de l'historien marxiste Marcel Liebam, 'La social-démocratie belge et l'héritage réformiste'.