Aux Etats-Unis, les dernières semaines ont vu émerger un mouvement massif de grèves dans les restaurants McDonald’s d’une dizaine d’Etats. Les grévistes dénoncent, entre autres, le harcèlement sexuel dont souffrent beaucoup de salariées du groupe, quotidiennement. Des milliers de travailleurs ont défilé avec des banderoles où le fameux « M » jaune figure comme première lettre du hashtag « MeToo ».

Les rues de Charlottesville, en Virginie, ont été le théâtre de violents affrontements, le 12 août dernier, lors d’une manifestation de divers groupes fascistes, allant de la droite « alternative » au Ku Klux Klan, qui protestaient contre la décision de la municipalité de déplacer une statue du général esclavagiste Robert E. Lee.

Le Centre culturel islamique de Québec a été victime d’un acte haineux, peu avant 20h dimanche soir, lorsqu’un homme a ouvert le feu sur les fidèles réunis pour la prière, faisant six morts et huit blessés, dont six se trouvant dans un état critique. Trente-neuf autres personnes rassemblées pour la prière de la nuit s’en sont sorties indemnes. La Riposte socialiste condamne vigoureusement ce lâche attentat à l’encontre de la communauté musulmane, et offre ses condoléances et sa solidarité aux victimes et à leurs proches.

Le 21 janvier 2017 s'est déroulée ce qui a probablement été la plus importante manifestation de toute l'histoire des États-Unis. Environ quatre millions de personnes à travers le pays ont pris la rue, avec de nombreuses manifestations en solidarité ailleurs dans le monde. Des manifestations ont eu lieu sur les sept continents (oui, même en Antarctique). Cette mobilisation marque un tournant spectaculaire dans la conscience des masses aux États-Unis en particulier, mais aussi dans le reste du monde. La majorité des manifestants n'avait probablement jusqu'alors jamais pris part à une manifestation. Il est révélateur qu'au commencement de 2017, exactement un siècle après la révolution russe, il y ait une fois de plus une crise et les masses soient une fois de plus dans la rue.

La victoire de Donald Trump a envoyé une onde de choc aux quatre coins du monde. Le Washington Post évoque un événement « cataclysmique ». Il faut dire que ce quotidien américain avait, des mois durant, annoncé une « confortable » victoire de Clinton, comme l’avaient d’ailleurs fait la plupart des « experts » des autres grands médias. Clinton était leur candidate, la candidate de l’establishment. Elle avait le soutien des sections décisives de la classe dirigeante américaine, qui considéraient le milliardaire populiste et réactionnaire Donald Trump comme trop instable, imprévisible et provocateur.

En juillet dernier, Hillary Clinton a été désignée candidate du Parti Démocrate pour la présidentielle de décembre, aux Etats-Unis. Cette désignation est venue conclure une primaire démocrate extrêmement polarisée entre Clinton et Bernie Sanders. De son côté, Donald Trump a écrasé tous ses adversaires de la primaire républicaine.

Les Etats-Unis sont entrés dans une période de grande instabilité politique et sociale. La campagne des primaires pour la présidentielle de novembre 2016 est un tournant dans l’histoire de ce pays. Les scenarios élaborés par les dirigeants des deux grands partis de la classe capitaliste, les Républicains et les Démocrates, ont été bouleversés par l’irruption de Donald Trump et Bernie Sanders – le premier sur la droite du spectre politique, le deuxième sur sa gauche. L’establishment américain a perdu le contrôle de la situation.

Cet article a été écrit par un camarade de Socialist Appeal , la section américaine de la Tendance Marxiste Internationale. Les « théories du complot » sont un phénomène relativement marginal au sein du mouvement ouvrier européen. Il en va autrement dans la gauche américaine, où elles ont une audience non négligeable.

Durant la nuit du 23 mai, la police a mené une « application drastique » de la loi spéciale 78. La veille, des centaines de milliers d’étudiants, de travailleurs et leurs familles emplissaient les rues de Montréal lors de la plus grande manifestation, et la plus grande opposition à une loi, de l’histoire du Canada.

Le 13 février dernier, 200 000 étudiants se sont engagés dans la grève illimitée la plus massive de l’histoire du Québec. Ce mouvement fait suite à l’annonce par le gouvernement provincial, dirigé par Jean Charest (Parti Libéral, droite), de doubler les frais de scolarité.

Lorsque ces mots sont écris, la grève des étudiantes et étudiants entamera sa onzième semaine. Toutes les tentatives de Jean Charest et son gouvernement pour étouffer et diviser le mouvement étudiant ont connu l’échec et pis encore, elles ont généralement servi à nourrir la flamme et à propager l’indignation au reste de la population.

L e développement fiévreux du mouvement des « indignés » américains (« Occupy Wall-Street ») a plongé la classe dirigeante de ce pays dans un profond désarroi. Tant qu’ils n’étaient qu’une poignée de militants occupant le parc Zuccotti de Manhattan, mi-septembre, les médias capitalistes et la société officielle les traitaient avec une curiosité teintée de mépris.

Les travailleurs du Québec sont confrontés, comme ailleurs, à l’augmentation du chômage et à toute une série de contre-réformes.

Début décembre 2008, la direction de l’entreprise Republic Window & Door, aux Etats-Unis, annonçait que l’usine de Chicago allait fermer trois jours plus tard. Ce délai de trois jours était une violation flagrante de la loi fédérale, qui prévoit un préavis minimum de 60 jours. En réaction, quelque 300 travailleurs de Republic ont occupé l’usine et exigé le payement de différentes indemnités. Pour la première fois depuis les années 30, des travailleurs américains ont occupé leur lieu de travail. C’est un symptôme très important de l’humeur combative qui se développe, dans la classe ouvrière américaine. Alors que le patronat s’efforce de placer le poids de la crise sur les épaules des salariés, la lutte des classes est de nouveau à l’ordre du jour, aux Etats-Unis.

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