Luis Zapata, leader du mouvement Jóvenes Por Patria (JPP, Jeunesse pour la patrie), membre du parti Patria Para Todos (PPT, Patrie pour tous) et proche collaborateur de la TMI au Venezuela, a été arrêté le dimanche 12 juillet à 16 heures, par des agents de la police nationale bolivarienne, près de la ville d'Ospino, dans l'État de Portuguesa.

Ces derniers jours, nous assistons à une dangereuse escalade dans les menaces et les provocations de Washington contre le Venezuela. Le ministère américain de la Justice a accusé le président Maduro et d’autres hauts fonctionnaires vénézuéliens de fausses accusations de trafic de drogue, entre autres choses.

Comme nous l’avons rapporté récemment, un coup d’État est en cours au Venezuela. Ses auteurs sont les marionnettes de l’impérialisme américain et canadien dans l’opposition vénézuélienne, qui ont reçu la bénédiction de leurs maîtres et des laquais de ceux-ci dans le cartel de Lima. Le 23 janvier, le coup est passé à la vitesse supérieure lorsque le député Juan Guaidó a prêté serment comme « président responsable de la République ».

Les Vénézuéliens sont confrontés à une situation économique qui s’est dramatiquement détériorée durant Noël. Les problèmes déjà présents ont empiré : les prix se sont envolés hors de tout contrôle, le système de transport s’est effondré, et les pénuries (de nourriture, de combustible, et de cash) s’accentuent, menant à des manifestations disperses et à des pillages.

Le Conseil National Electoral n'avait pas encore proclamé les résultats des élections pour la Constituante, au Venezuela, que l'opposition de droite et les impérialistes occidentaux parlaient déjà de fraude massive et déclaraient ne pas reconnaître la nouvelle Assemblée. Depuis, ils font monter la pression de toutes parts, dans la continuité de l'offensive qu'ils mènent contre la Révolution Bolivarienne depuis quatre mois.

Au Venezuela, les choses changent en un jour, voire en une heure. Le 27 juin, un officier de police, aux commandes d’un hélicoptère, a attaqué les bâtiments du ministère de l’Intérieur et de la Cour Suprême de Justice, tout en diffusant un appel à le rejoindre et à renverser le gouvernement de Maduro.

La révolution bolivarienne au Venezuela est confrontée à l’une de ses plus graves crises depuis l’élection de Chávez en 1998. Pendant 40 jours, le gouvernement a été l’objet de protestations violentes quasi continues, menées par l’opposition de droite, et combinées aux provocations de Washington et des gouvernements de droite latino-américains. Le but est clair : renverser le gouvernement par tous les moyens.

Depuis plusieurs semaines, l’assaut contre la révolution bolivarienne s’est intensifié. Les éditos et premières pages des journaux américains et espagnols s’insurgent contre la faim au Venezuela et réclament le départ du « régime dictatorial ». Les pénuries en cours ont entraîné des cas de pillages. L’opposition de droite tente de déclencher un référendum présidentiel révocatoire, mais menace également de passer à l’action violente et fait appel à des puissances étrangères, parfois pour une intervention militaire. Que se passe-t-il réellement au Venezuela et comment faire face à ces menaces ?

Cet article date du 7 décembre, alors que seuls des résultats partiels étaient connus. Depuis, les résultats définitifs donnent 112 sièges à la réaction et 55 au PSUV. La réaction a donc gagné plus des 2/3 des sièges – ce qui, d’après la Constitution, lui donne encore plus de pouvoir.

Tard dans la nuit du 6 décembre, le Conseil National Electoral vénézuélien a annoncé les résultats provisoires – mais significatifs – des élections législatives. Les partis d’opposition regroupés dans le MUD, c’est-à-dire la contre-révolution, ont remporté 99 sièges. Le parti bolivarien, le PSUV, en a remporté 46. On attend encore les résultats définitifs pour les 22 sièges restants. C’est une défaite sérieuse. Nous devons en analyser les causes et en expliquer les conséquences les plus probables.

Le 6 décembre, les Vénézuéliens vont se rendre aux urnes pour élire les députés à l’Assemblée nationale. Cette élection se tient dans un contexte où la révolution bolivarienne est confrontée aux défis les plus difficiles depuis 17 ans, quand Chavez a été élu président pour la première fois en 1998. Aux défis habituels posés par une opposition profondément anti-démocratique et par les provocations impérialistes belligérantes, il faut ajouter une combinaison de facteurs économiques, au niveau national et international, qui met le Venezuela au pied du mur et conduit à une conclusion : ou bien la révolution est menée à son terme, ou bien elle est battue.

La campagne « Pas Touche au Venezuela » condamne fermement l’assassinat de Robert Serra, membre PSUV de l’assemblée nationale du Venezuela, ainsi que de sa compagne Maria Herrera. La façon dont ils ont été assassinés a été particulièrement brutale. Robert Serra a été retrouvé bâillonné et ligoté. Il avait été poignardé plus de cinquante fois. Le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Rodrigues Torres, a dit que selon les premières investigations, le crime avait été « prémédité, planifié et méticuleusement exécuté », et que cet assassinat n’était pas fortuit, mais plutôt une exécution macabre.

Le 17 juin dernier, le président Maduro a annoncé le limogeage du Ministre des Finances et du Plan, Jorge Giordani (photo), l’un des principaux architectes de la politique économique du gouvernement vénézuélien depuis 1999. Giordani a alors publié une « lettre ouverte » qui a suscité un vif débat. Il y critique plusieurs aspects de la mise en œuvre de politiques dont il affirme qu’elles se sont révélées inefficaces et n’ont pas permis de lutter contre la corruption.

La mobilisation de la contre-révolution prend la forme d’émeutes menées par une minorité de réactionnaires, dans l’unique but de semer le chaos et de saborder l’économie. Pour y mettre un terme, il faut leur opposer une mobilisation organisée et massive de la classe ouvrière et du peuple révolutionnaire.

Après plusieurs jours de manifestations violentes de l’opposition dans différentes villes du Venezuela, le 12 février avait été annoncé comme le jour J d’une offensive visant à renverser le gouvernement démocratiquement élu de Nicolas Maduro.

Le candidat bolivarien Nicolas Maduro a gagné les élections présidentielles vénézuéliennes du 14 avril avec une courte avance. Après le décompte de 99.12 % des votes, et une participation de 78.71 %, Maduro totalisait 7.7505.378 voix (50.66 %), et Capriles 7.270.403 des voix (49.07 %).

L’élection présidentielle du 7 octobre prochain représente un moment décisif dans l’histoire du Venezuela. Le résultat de cette élection aura un impact majeur sur tout le continent et sur la scène internationale.

Le lundi 21 mai, une tentative d'assassinat a visé le camarade Abrahán Rivas. Rivas est le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de la fabrique de glace EFE (SINATRASOHE) ainsi que le secrétaire général de la Fédération Nationale des Travailleurs des Entreprises d'Aliments, et Boissons (FENACTRALBECA) récemment crée et qui organise les travailleurs dans 21 entreprises appartenant au Groupe Polar

Frappée par la crise économique mondiale et la chute des recettes pétrolières, la révolution bolivarienne est entrée dans une phase critique. Après une série de nationalisations, c’est paradoxalement le secteur privé qui connaît la plus forte croissance, passant de 64,7% du PIB, en 1998, à 70,9% en 2008.

 

En novembre dernier, le théoricien marxiste Alan Woods a sillonné le Venezuela pour une tournée de réunions publiques qui fut un grand succès. Invité au Congrès extraordinaire du PSUV, comme fondateur de la campagne internationale Pas touche au Venezuela !, Alan Woods en a profité pour défendre les idées du marxisme développées dans son dernier livre : Réformisme ou révolution. Le marxisme et le socialisme du XXIe siècle (Réponse à Heinz Dieterich).

 

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