Le vieillissement de la population rend-elle la Sécu impayable ? Si cela dépend de l’avidité des patrons : oui. En 2005 le gouvernement de Verhofstadt a réduit de 5,04 milliards d’euro les cotisations patronales à la sécurité sociale... Maintenant il faut y ajouter 960 millions d’euro. Le Haut Conseil des Finances estime le surcoût du vieillissement pour l’année 2030 à 9 milliards d’euro. Cette somme ne pèse pas lourd quand on la compare aux diminutions annuelles des cotisations patronales.
Le secteur pharmaceutique pompe aussi de sommes énormes des caisses de la Sécu. Voilà la deuxième raison qui crée les problèmes de financement de la sécurité sociale. S’il faut chercher de nouvelles sources de financement nous proposons des mesures anticapitalistes. Les revenus du capital doivent payer : ouvrons les livres de comptes des entreprises, levons le secret bancaire, introduisons le contrôle ouvrier sur les transactions financières, imposons le cadastre des fortunes, levons un impôt sur les fortunes comme le demande la CSC etc. Les patrons ne vont naturellement pas se laisser faire et ils vont tout tenter pour y s’y soustraire. La nationalisation des banques et des institutions financières sous le contrôle démocratique des travailleurs s’impose alors comme une partie vitale d’un programme socialiste. La nationalisation du secteur pharmaceutique, qui pourrait alors enfin fonctionner pour l’intérêt général, fait partie de la solution.
A cela nous ajoutons la réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de revenus et avec embauche compensatoire. La prépension à 55 ans avec remplacement obligatoire par des jeunes est une revendication principale de notre mouvement. Les pensions doivent augmenter. Mais une vraie solution pour les problèmes des travailleurs et de leurs familles n’est pas possible au sein du capitalisme. Il n’y qu’une société socialiste qui peut assurer cela. Dans une société socialiste les leviers de l’économie seront nationalisés sous le contrôle démocratique des travailleurs. Le chaos de l’économie de marché doit faire la place à une économie planifiée rationnellement. La production se fera alors pour les besoins sociaux de la majorité de la population et non pour les intérêts d’une poignée de nantis.