Trois militants politiques qui avaient fui la Thaïlande pour leur sécurité ont disparu. Chucheep Chivasut, Siam Theerawut et Kritsana Thapthai étaient recherchés pour le crime de lèse-majesté.

Selon l’article 112 du Code pénal thaïlandais, quiconque est jugé pour ce crime risque 15 ans de prison.

Après avoir fui au Laos, les trois militants ont continué leur « crime » sur des radios clandestines. Rappelons qu'en décembre 2018, trois autres militants en exil forcé au Laos (Surachai Danwattananusorn, Kraidej Luelert et Chatchan Buphawan) avaient disparu et deux de leurs corps retrouvés sur les berges du Mékong. D’après The Guardian, ils avaient été éventrés et remplis de béton, leurs jambes cassées et leurs mains liées, ligotés du coup aux genoux. Le troisième militant, Danwattananusorn, qui fut par le passé le dirigeant des communistes thaï, n’a toujours pas été retrouvé.

C’est ce qui a conduit Chucheep, Siam et Kritsana à fuir du Laos au Vietnam en début d’année. Ils ont été capturés par les autorités vietnamiennes pour avoir fait usage de faux documents de voyage pour entrer illégalement dans le pays. Selon Human Rights Watch, le 8 mai, les trois ont été remis aux autorités thaïlandaises. Le vice-premier ministre, Prawit Wongsuwan, a nié leur détention, disant que « le Vietnam n’avait pas coordonné de transferts. Nous n’avons reçu aucune requête. » Que ce soit vrai ou non, ces cinq dernières années, il y a eu de nombreuses disparitions des ennemis de la monarchie et de la classe dirigeante thaï. En fait, en septembre dernier, le vice-premier ministre a dit avec arrogance que les « traitres » qui avaient fui au Laos seraient tous arrêtés.

A l’évidence, ces gens ont été illégalement emprisonnés pour avoir simplement exprimé leur opinion. Ils risquent la torture ou la mort. Il incombe à tout socialiste de faire tout son possible pour libérer ces gens innocents. Nous faisons appel à nos lecteurs pour qu’ils contactent les ambassades de leurs pays pour savoir où se trouvent Chucheep, Siam et Kritsana, et demander qu’ils soient immédiatement libérés.

 

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