Depuis que cet article a été écrit, la direction de Procavi a déposé une plainte formelle contre Nadia Garcia, déléguée syndicale du SAT. Que lui reproche la direction ? Elle aurait participé à la « diffusion du coronavirus » parmi les travailleurs en distribuant un tract syndical à l’entrée de l’usine. Elle risque une sanction disciplinaire.

Au début de la pandémie, les travailleurs qui sont restés dans les entreprises ont été encensés par les médias et par leurs patrons. On en a fait des « héros ». Mais quand ces mêmes travailleurs dénoncent l’absence de mesures de sécurité adéquates, ils se font rabrouer. Dans l’entreprise Procavi (à Marchena, dans la province de Séville en Espagne), qui produit 50% de la viande de dinde transformée en Espagne, les applaudissements se sont même transformés en licenciements.

Procavi appartient au groupe Fuertes (El Pozo) qui fournit Mercadona, une des principales entreprises de distribution du pays. Dans cette usine, les mesures de distanciation sociale sont largement inexistantes entre travailleurs : c’est le cas sur la chaîne de production, dans les vestiaires et pendant les pauses. L'entreprise ne prend pas de mesures suffisantes pour garantir un espace minimum entre les 2 000 travailleurs qui continuent de travailler côte à côte.

Outre les mesures de sécurité, la section du Syndicat andalou des travailleurs (SAT) a également exigé une prime de 30% du salaire de base pour exposition à des risques extraordinaires. Mais la direction de l'entreprise a décidé de payer «l'héroïsme» de ses employés par des représailles contre trois travailleuses qui ont fait campagne pour ces demandes et par des licenciements.

Ceci est encore plus grave si l'on considère que deux des travailleurs licenciés sont candidates aux élections syndicales prévues pour le mois d'août de cette année.

Ces licenciements représentent un cas flagrant de répression syndicale pour avoir défendu les droits des travailleurs. Nous exigeons que l'entreprise annule ces licenciements et réintègre immédiatement les camarades qui en sont victimes.

Nous ne pouvons pas tolérer ces attaques contre les droits syndicaux les plus fondamentaux des travailleurs. Les attaques subies par les collègues du SAT dans cette entreprise sont les mêmes que celles endurées par les militants dans plusieurs autres syndicats et d’autres entreprises. Nous devons répondre solidairement à toutes les attaques que subit le mouvement syndical. C'est pourquoi nous appelons la classe ouvrière à participer à la campagne promue par cette section syndicale, consistant à envoyer des courriels à l'entreprise pour lui exprimer notre opposition la plus totale.

Envoyez la résolution ci-dessous aux adresses mails suivantes :

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Objet: Réadmission des travailleuses de Procavi

 

[Nom et prénom], en tant que [représentant / membre] de [organe / comité / syndicat / groupe / …] rejette les représailles contre trois travailleuses et représentantes syndicales de l’entreprise Procavi.

Nous exigeons la réadmission immédiates des trois camarades injustement licenciées et aussi la fin des sanctions contre Nadia Garcia. Nous allons faire campagne au sein le mouvement syndical et dans l’opinion publique européenne pour dénoncer cette attaque contre les droits syndicaux des travailleurs.

Notre revue

 
 

 Bon lay out à retravailler

Facebook