Nous publions ci-dessous la traduction de la déclaration publiée par les camarades de la section russe de la Tendance Marxiste Internationale sur la situation actuelle au Kazakhstan.

Ces derniers jours, le monde a été le témoin des manifestations contre la hausse des prix du gaz au Kazakhstan.

Elles ont débuté dans l’ouest du pays, se sont développées jusqu’à devenir un soulèvement à l’échelle nationale qui a touché l’ensemble des grandes villes du Kazakhstan.

Il est particulièrement remarquable que ce mouvement de masse ait été mené par la classe ouvrière depuis sa naissance. Les travailleurs ont utilisé leur principale arme contre le gouvernement : la grève. Dès les premiers jours, leurs revendications ont eu une base de classe : contrôle des prix, protection des emplois, augmentation des pensions de retraite, etc.

La vitesse à laquelle la situation s’est développée est inédite : en seulement quelques jours, les forces armées ont commencé à passer du côté du soulèvement, et les principaux bureaucrates et oligarques du pays ont commencé à fuir le Kazakhstan. En fait le pays se tenait au seuil d’une révolution politique, et seule l’absence d’un parti révolutionnaire de la classe ouvrière, armé d’un programme socialiste et d’une compréhension correcte des tactiques de luttes, a empêché le développement d’une révolution sociale.

L’exemple offert par les travailleurs du Kazakhstan à la classe ouvrière de toute l’ex-URSS a causé une telle peur parmi les autorités kazakhes qu’elles ont appelé des puissances étrangères à leur aide pour combattre leur peuple. Le régime de Poutine joue avec empressement le rôle de gendarme de la région et a frappé le soulèvement des masses en envoyant des troupes parachutistes pour écraser cette révolution inachevée.

Même si les leçons des succès et des erreurs des révolutionnaires kazakhs doivent encore être apprises, il est évident que nous, communistes russes, nous devons nous opposer résolument au gouvernement de notre pays dans la guerre qu’il a lancé contre les masses insurgées du Kazakhstan.

Nous sommes convaincus que seuls les travailleurs du Kazakhstan ont le droit de décider du destin de leur pays. Toutes les unités militaires de l’OTSC (l’Organisation du Traité de Sécurité Collective, l’alliance militaire russe) doivent être immédiatement retirées du Kazakhstan. Nous appelons les soldats et officiers de l’armée russe à refuser d’obéir aux ordres criminels du régime.

A bas les dictatures de Poutine et Nazarbaïev !

Fin à l’intervention militaire !

La classe ouvrière contrôle le destin de tous les pays !

Longue vie à la démocratie ouvrière, au socialisme, à l’internationale, et à la solidarité des travailleurs de tous les pays !

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