Voici le texte du tract que nous avons distribué lors du rassemblement de Black Lives Matter à Bruxelles.
Le 25 mai, George Floyd était assassiné par des policiers de Minneapolis. Ce cas vient s’ajouter à la longue liste de meurtres racistes par la police américaine. Mais ce fut le meurtre « de trop ». Il a déclenché un raz-de-marée insurrectionnel nourri par la colère, la frustration et toutes les injustices de la société américaine exacerbées par la crise du coronavirus qui a fait exploser le chômage et qui a laissé les plus pauvres à leur sort. Comme pour le Black Lives Matter en 2014, ce sont des noirs, des blancs, des latinos, des asiatiques, mais surtout des jeunes qui sont sortis dans la rue. La répression face à ce mouvement a été féroce, mais elle n’a pas eu l’effet escompté. Elle n’a fait qu’exacerber la colère des masses. A certains endroits, la police a même dû fuir pour sauver sa peau !
Cependant, il ne faut pas aller jusqu’aux Etats-Unis pour être témoin de violences policières. Il y a un an, le jeune Mehdi a été percuté mortellement par une voiture de police. La famille réclame toujours justice. Le 10 avril, c’est Adil, un jeune de 19 ans, qui est mort suite à une course-poursuite avec la police à Anderlecht. Une enquête a eu lieu, sans résultat. Comme aux Etats-Unis, sans mobilisation, l’Etat laisse tomber les pauvres et les gens de couleur.
La police : quelques pommes pourries ?
Les médias de masses et les idéologues de la bourgeoisie essaient de faire croire que le problème du racisme dans la police ne serait dus qu’à quelques individus, et que quelques réformes suffiraient à résoudre le problème. C’est l’idée qu’essaie de faire passer l’Etat américain en licenciant Derek Chauvin et en lançant une enquête judiciaire contre lui et les autres policiers impliqués dans la mort de George Floyd (même si cela reste une première victoire des mobilisations).
Cependant, les manifestants ont bien compris que la police n’est pas réformable : son existence même est le problème. Si, en 2014, on retrouvait encore, dans le mouvement Black Lives Matter, l’idée de rendre la police “responsable”, grâce à des caméras individuelles ou des comités de contrôle communautaire, ces idées se sont révélées totalement inefficaces et sont aujourd’hui abandonnées. La police est fondamentalement un corps armé détaché du reste de la population ; elle sert à défendre “l’ordre” bourgeois basé sur l’exploitation, le racisme, le sexisme, l’oppression...
“Il n’y a pas de capitalisme sans racisme” (Malcolm X)
Le racisme est nécessaire au capitalisme, il y tire ses racines ! Le racisme a permis et permet toujours de justifier l’impérialisme et le colonialisme sous ses nouvelles formes, permettant ainsi le pillage des terres et des ressources africaines, asiatiques et sud-américaines. Il a aussi permis de justifier l’esclavagisme.
Aujourd’hui, le racisme permet aux capitalistes d’exploiter et d’opprimer plus férocement une part de la classe ouvrière (le salariat) et d’affaiblir le mouvement des travailleurs -seule force capable de renverser le système capitaliste- en le divisant !
“Nous allons combattre les porcs réactionnaires avec la révolution prolétarienne internationale” (Fred Hampton)
Il est impossible d'avoir une police contrôlée par la communauté aussi longtemps qu'existe une société inégale et un Etat qui protège le système capitaliste. Nous voulons remplacer la police par des comités de quartier démocratiques qui assurent la protection de la population. Mais surtout nous voulons une société où une police ne serait plus nécessaire, c'est à dire une société sans classes.
Le racisme et la xénophobie ne peuvent être combattus de manière effective seulement par la mobilisation de masse. Le mouvement ouvrier doit se lier aux manifestants pour faire grandir le mouvement et lui donner une base organisée. Les syndicats doivent lancer une vraie campagne contre le racisme et l’extrême-droite qui véhicule ces idées. La lutte commune des travailleurs de toutes les origines ethniques sur la base d’un programme et d’un plan d’action pour lutter pour la transformation radicale de la société est le meilleur moyen de lutter contre le racisme présent chez certains travailleurs blancs.
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