A l'initiative de la JOC, plusieurs milliers de jeunes sont descendus dans la rue pour protester contre la venue de la dirigeante d'extrême droite, Marine Le Pen à Bruxelles, le 28 mai. Un des participants raconte la manifestation.
C’est ce qu’ont scandé 2500 manifestants révoltés contre la monté de l’extrême- droite en Europe.
Le cortège, composé en grande majorité de jeunes, s’était donné rendez-vous place du Luxembourg face au Parlement.
Etant donné le grand nombre de personnes ayant répondu à l’appel, lancé deux jours plus tôt, et la détermination d’être entendu, le rassemblement prévu initialement s’est rapidement transformé en manifestation spontanée.
Le cortège s’est alors dirigé vers le Parlement Européen en traversant l’Esplanade jusqu’aux fenêtres de la salle où Marine Le Pen tenait sa conférence avec les représentants des autres partis d’extrême-droite ; cortège bien déterminé à faire entendre aux Nationalistes qu’ils n’étaient pas les bienvenus.
Apres avoir réussi à occuper ces lieux - pourtant interdits de manifestation car en zone dite ‘neutre’ - nous sommes ensuite revenus sur nos pas.
Nous avons alors bifurqué sur l’Esplanade pour nous diriger - en prenant énergiquement la rue - vers un Haut Lieu du Pouvoir : Le Berlaymont, siège de la Commission européenne .
Le bourgmestre PS d’Ixelles avait annoncé préalablement qu’un rassemblement (et non une manifestation) serait toléré. A aucun moment les forces de l’ordre n’ont tenté de barrer la route au cortège, malgré son caractère spontanée et le trajet décidé au dernier moment.
Ce n’était pas la première manifestation essayant de s’exprimer au Portes de la Commission mais une des seuls à avoir réussi à s’y rendre, pacifiquement et sans violence policière.
Au pied du Berlaymont - dernière étape de la marche - plusieurs manifestants ont pris la parole entre des slogans dénonçant la montée de l’extrême-droite ainsi que les politiques anti-sociales qui créent un terreau fertile au développement d’un nationalisme xénophobe.
Extrême-droite qui met en œuvre une stratégie populiste visant à détourner la colère légitime des gens contre ce système d’injustice et de privilèges en pointant du doigt non seulement la mondialisation néolibérale mais surtout des boucs émissaires, comme les populations immigrées, alors qu’elles en sont elles-mêmes les victimes. De ce fait, elle divise perfidement les travailleurs et fait le jeu du capitalisme qu’elle prétend dénoncer.
L’enjeu pour elle est de restaurer un capitaliste national dans un système liberticide. En bref, le fascisme.
Ce néolibéralisme dicte des mesures d’austérité consistant à couper dans tous les budgets des services publics comme l’enseignement, les soins de santé, les allocations, … ; à éliminer la solidarité entre travailleurs, dont la sécurité sociale ; pire encore, à privatiser ces services au bénéfice unique de grands capitalistes.
En bref, sont menacés, tous les acquis sociaux qui ont été obtenus grâce aux luttes acharnées du passé afin que nous puissions vivre dans un monde un peu plus juste.
Maintenant, que faisons-nous ?
Pour lutter efficacement contre l’extrême-droite, nous devons comprendre sa stratégie et dénoncer systématiquement son discours de haine et de division, et les réels coupables de la crise socio-économique - mais aussi environnementale - qui sont les grands patrons, leurs actionnaires et le monde politique (coupable, complice ou résigné).
En conclusion, pour combattre le fascisme, nous devons également être anti-capitaliste et ne laisser aucun espace à l’extrême-droite pour proliférer en surfant sur la grogne populaire.
Il s’agit également d’être solidaire envers tou(te)s les exploité(e)s du monde et toutes les luttes émancipatrices, de refuser et dénoncer toutes les injustices que ce soit dans la rue, dans les écoles, les entreprises, les stades, les prisons. Ce combat pour un monde plus juste, plus humain doit être mené partout où nous pouvons agir.
C’est par la lutte et l’organisation collective qu’on y’ arrivera.
Vive la révolution sociale internationale !!!