Un nouveau rapport du parlement britannique sur la police fait ce constat amer : malgré 22 ans de réformes visant à réduire l’arbitraire raciste de la police, ce corps est aujourd’hui plus que jamais gangrené par le racisme.
Parmi les réformes proposées et introduites les deux dernières décennies figurent des mesures naïvement mises en avant aussi en Belgique par des associations et des partis de gauche : recrutement de personnel de couleur, issu des quartiers populaires ; formation et sensibilisation au racisme, police de proximité etc. Ces réformes étaient reprises dans le fameux rapport MacPherson de 1999. Ce rapport révélait l’existence d’un ‘racisme institutionnel’ au sein de la police britannique. Aujourd’hui, un nouveau rapport du Home Affaires Commitee constate qu’il n’y pas eu de véritable progrès. Pire même il souligne la détérioration de la situation. En 1997-98, les jeunes noirs étaient 4 fois plus arrêtés, fouillés et détenus que des jeunes blancs. Aujourd’hui, selon ce rapport officiel, c’est 9 fois plus. Ce type réformes de la police ne changera donc jamais la nature raciste de l’institution policière.
La police est un pilier essentiel de l'État capitaliste, qui existe pour agir en tant que gardiens des riches et de leur propriété privée. Et cette richesse et cette propriété sont fondées sur l'exploitation d'une classe travailleuse qui est activement divisée par la classe dirigeante au moyen du racisme.
Le racisme, la répression et la violence de la police sont donc le reflet du racisme, de la répression et de la violence du système capitaliste qu'ils servent à protéger et à défendre - un système qui inflige la pauvreté et les difficultés à l'ensemble des travailleurs, et en particulier aux travailleurs issus de l’immigration.
Le résultat est que les couches les plus opprimées de la classe ouvrière subissent toute la force de l'Etat. Tant que le fossé entre les riches et les pauvres subsistera, le racisme et la violence de la police subsisteront. Quelle est la source de la criminalité liée aux gangs, du trafic de drogue et du vol si ce n'est la pauvreté ? Et quelle en est la cause ? La responsabilité de la pauvreté, du chômage et de toutes ces crises sociales incombe fermement et carrément au système capitaliste et à ses représentants.
Ce n'est qu'une fois ce système renversé que la police pourra être abolie, ainsi que le racisme, l'oppression et la violence dont souffrent les communautés immigrés et ouvrières sous le capitalisme.La police est un pilier essentiel de l'État capitaliste, qui existe pour agir en tant que gardiens des riches et de leur propriété privée. Et cette richesse et cette propriété sont fondées sur l'exploitation d'une classe travailleuse qui est activement divisée par la classe dirigeante au moyen du racisme.