Depuis que le Venezuela s'est enfoncé dans une crise économique, sociale et politique, tous les partis de gauche en Amérique et en Europe sont tenus de se positionner par rapport à la révolution bolivarienne. En Belgique, sur les plateaux télé Raoul Hedebouw n'a pas échappé aux questions sur le Venezuela. Toutes personne qui se dit communiste sera probablement un jour confronté à la question : "Vous voulez faire ici la même chose qu'au Venezuela ?", et autres invectives du type « Vous êtes communistes ? Allez au Venezuela ! ». Mais le Venezuela est un sujet complexe et il est utile d’avoir une bonne compréhension de l’expérience de la révolution bolivarienne pour apprendre de ses erreurs et éviter de les reproduire. La méthode marxiste permet justement d'avoir une compréhension de telles questions pour en tirer des conclusions utiles pour la Révolution Communiste.
Une économie coloniale même après 200 ans d’indépendance
Pour qui n'est pas familier de l'histoire de l'Amérique latine, le fait que la plupart des pays de la région soient du point de vue formel des Etats-Nations depuis plus longtemps que la Belgique tout en ayant une économie moins développée peut paraitre contre-intuitif.
En ce qui concerne les pays d'Amérique du Sud, leur libération s'est réalisée par des campagnes militaires entre 1811 et 1824. Ce processus, a eu deux points de départ. Le premier à partir du Venezuela sous le commandement de Simon Bolivar. Le second point de départ est l’Argentine où le mouvement d’indépendance était commandé par San Martin. La victoire finale sur les forces coloniales, a réuni les forces de ces deux commandants à la bataille d'Ayacucho au Pérou, où elles triomphèrent des prétentions coloniales de la couronne d’Espagne de façon définitive.
Mais l'indépendance de ces pays n'a pas eu de conséquences fondamentales sur le développement de leur économie. Contrairement à l'Europe, où la bourgeoisie a joué un rôle progressiste à travers le développement des moyens de production. En Amérique latine, la bourgeoisie est rentière, et la main d'œuvre est tellement bon marché qu'elle dissuade l'oligarchie d'investir dans le développement des moyens de production.
De plus à cette époque, l'économie est déjà mondialisée, l'essor du capitalisme en Europe et en Amérique du Nord impose son rythme dans le monde pour l'extraction des ressources qui alimentent l'industrialisation des impérialismes occidentaux. Bien avant le processus d'indépendance formelle, les économies du sous-continent et leurs bourgeoisies rentières sont déjà liées par leurs intérêts aux intérêts des impérialismes européens et états-uniens.
Après 200 ans de capitalisme dans ces pays « indépendants », les rapports de production entre les pays latinoaméricains, les pays impérialistes industrialisés et le marché mondial n'ont pas fondamentalement changé !
Conséquences pratiques des économies coloniales dans l’actualité
La spécialisation des économies latinoaméricaines en tant que fournisseurs de matières premières mondiales entraine pour ces pays des termes d’échange défavorables à l’achat de biens manufacturés à forte valeur ajoutée (commerce inéquitable), mais aussi une très forte dépendance aux prix des matières premières sur le marché mondial. Le corolaire de cette affirmation est que ces pays vont bénéficier d'une croissance importante, quand globalement le capitalisme mondial est dans une phase de croissance et qu'une forte demande de matières premières et de ressources énergétiques fait augmenter leurs prix sur le marché mondial.
Il est par conséquent peu pertinent d'analyser la situation économique des pays de cette région séparément, et indépendamment de la dynamique de l'économie mondiale. Car les résultats des politiques économiques menées par les différents gouvernements de ces pays sont fortement conditionnés au niveau mondial. Et cela s'illustre très concrètement dans le cas du Venezuela.
Le Caracazo, origine de la Révolution bolivarienne
L'ironie de la crise actuelle du Venezuela est qu’elle présente des circonstances similaires avec les évènements qui ont engendré la révolution bolivarienne.
En effet, dans les années 70, se produit une crise de surproduction caractéristique du capitalisme, connue comme la crise pétrolière, elle a entraîné des répercussions terribles dans le sous-continent, des millions ont ainsi été jetés dans la pauvreté et l’extrême pauvreté. Car la crise a ralenti toutes les économies du monde et a eu pour impact de diminuer la demande en matière premières et leurs prix affectant fortement les économies latinoaméricaines. C’est pourquoi les années 80 sont appelées la décennie perdue dans la région. Cette crise du capitalisme a provoqué la crise du remboursement de la dette, faisant intervenir le FMI et ses plans d’ajustement structurels. En d’autres mots, les capitalistes font payer la crise aux travailleurs en s'attaquant aux conquêtes du mouvement ouvrier, aux services publics etc... Le Venezuela n’a pas été épargné.
C’est ce contexte qui a semé les graines de la révolution bolivarienne. En 1989, les tensions sociales suite à la crise économique sont à leur paroxysme au Venezuela. Le gouvernement de droite du président Carlos Andrès Pérez signe un accord avec le FMI portant principalement sur des mesures de dévaluation de la monnaie et de privatisation des services publics. L’augmentation des prix des biens a déchainé un mouvement de masse à Caracas. Il y a notamment eu beaucoup de pillages pour des biens de première nécessité par toutes les générations de la population. Le gouvernement désespéré de remettre de l’ordre après plusieurs jours d’insurrection décide d’envoyer l’armée contre la population. On comptera environs 3.000 civils tués par la répression. L’insurrection est étouffée par la répression, mais en 1992 c’est un petit groupe de militaires commandé par Hugo Chavez qui décide de faire un coup d’Etat pour renverser un gouvernement qui réprime brutalement le peuple. Cette tentative échoue et Chavez est arrêté et condamné à la prison, mais son action lui vaudra le soutien et la reconnaissance de la population pour lutter contre ses exploiteurs et oppresseurs. Il sera libéré par le président Rafael Caldera en 1994. En 1999 il gagne les élections.
Du réformisme à la révolution bolivarienne
Dès le début de son premier mandat de président, Hugo Chavez va rencontrer la plus grande opposition de la part de l’oligarchie vénézuélienne, alors que ses réformes pour plus de démocratie s’inscrivent totalement dans le cadre de la démocratie bourgeoise et de ses institutions. Mais c’est déjà trop pour la classe dirigeante, et elle va pouvoir compter sur le soutien de l’impérialisme le plus puissant et réactionnaire de la planète. Les tensions entre l’impérialisme US et le Venezuela vont drastiquement augmenter, il est question notamment de la production du pétrole. Les Etats-Unis ont attaqué l’Afghanistan en 2001 et veulent attaquer l’Irak, mais sont obligés de temporiser car ils sont inquiets pour leur approvisionnement en pétrole. En effet, le Venezuela avec Hugo Chavez n’est plus un fournisseur de pétrole fiable pour les projets impérialistes des Etats-Unis. Au sein de l’OPEP, au lieu d’être un pays qui excède systématiquement son quota de production pétrolière, maintenant il la limite pour faire augmenter le prix du baril et obtenir plus de manne financière pour appliquer son programme social.
Les tentatives de faire tomber le gouvernement de Chavez et ses politiques de réformes ne vont que s’intensifier au fil des années. En 2002 une grève patronale dans l’entreprise pétrolière se donne pour but de faire tomber le gouvernement. Elle est immédiatement suivie du coup d’Etat orchestré par les oligarques au service de Washington. Chavez est séquestré par une partie de l’armée et ses geôliers essaient de le forcer à signer sa démission. Les membres de son gouvernement, les députés de son parti sont mis en prison, c’est une véritable chasse aux sorcières. Le président intérim Pedro Carmona et son gouvernement au service de l’impérialisme et de l’oligarchie vont s’empresser de mener des contre-réformes d’austérité et de libéralisation, et surtout privatiser PDVSA, l’entreprise pétrolière nationale.
C’est l’évènement catalyseur de la révolution bolivarienne, les masses de Caracas et alentours voyant que les premiers actes du gouvernement intérim est d’aller contre ses intérêts se mobilisent pour demander le retour du président. Un raz de marée humain dont l’impact va bien au-delà du blocage de la capitale va faire trembler la classe dirigeante qui va se mettre à douter. Au sein de l’armée, les soldats qui soutiennent Chavez se déclarent en rébellion et cela a un véritable effet parmi les sous-officiers. La large alliance de partis depuis le centre jusqu’à l’extrême droite se fracture sous la pression populaire. Et rapidement le gouvernement putschiste s’effrite. Pour la première fois dans le continent, la mobilisation des masses fait échouer un coup d’Etat.
Le coup d’Etat a été la goutte qui a fait déborder le vase et mis les masses en action directement dans l’arène politique. Chavez va également prendre conscience qu’il faut aller plus loin que des réformes démocratiques. La révolution bolivarienne va faire de multiples incursions contre la propriété privée des moyens de production jusque-là aux mains des capitalistes. La réforme agraire va redistribuer les terres non-exploitées des grandes exploitations aux petits paysans. Surtout ce sont les gains de la vente pétrolière qui permettront une redistribution des richesses produites aux travailleurs et à la jeunesse. Tandis qu’un immense chantier de construction de maison est mis en œuvre, ainsi qu'une série de mesures sociales encore jamais appliqués pour les plus pauvres.
Le patronat s’oppose dans les différentes usines et entreprises à cette dynamique, et décide de fermer les usines (lock-out). En réponses les ouvriers vont les occuper et les gérer. Chavez va soutenir ce mouvement vers le contrôle ouvrier en donnant le mot d’ordre suivant : partout où il y a une grève patronale il doit y avoir occupation et contrôle ouvrier. Dans un discours qu’il a prononcé en 2005, il annonce même la nécessité de sortir du capitalisme par la voie du socialisme.
Echec du réformisme de gauche
Hugo Chavez voulait vraiment faire une révolution qui transformerait la société dans l'intérêt du plus grand nombre, mais il n’était pas outillé théoriquement pour la faire. Il se radicalisait « sur le tas », empiriquement, par certaines lectures marxistes entre autres, mais aussi sous l’action, l’initiative et la pression des masses d’une part, de l’autre du fait du sabotage systématique de l'économie par l’oligarchie. Il n’était pas marxiste et n’avait pas un vrai parti révolutionnaire pour mener avec lui le processus jusqu’à sa conclusion, le socialisme. En conséquence la révolution bolivarienne n’a jamais réussi à rompre définitivement avec le capitalisme.
L’opposition quant à elle a pu user et abuser des institutions pour affaiblir et déstabiliser le gouvernement, en forçant la tenue d’élection à mi-mandat par exemple. Hugo Chavez est probablement le président qui a gagné le plus d’élections, mais à chaque nouveau résultat l’abstention gagnait toujours plus de terrain.
Un autre aspect pour lequel le cas du Venezuela vaut la peine d’être étudié, est celui lié à la crise économique qui sévit dans le pays depuis 2014 et dont les effets ont encore cours aujourd’hui. L’un des facteurs explicatifs de la crise économique est le ralentissement de l’économie chinoise. L’industrialisation de la Chine a été le moteur économique du monde entre 2005 -2015, sa forte demande en matières premières a contribué à élever leur prix sur le marché mondial. Le Venezuela, comme la plupart des économies de la région ont fortement bénéficié de cette décennie de prix élevés des matières premières, dont le pétrole. Le cas du Venezuela est souvent cité comme un exemple de la faillite du socialisme en s'appuyant sur deux arguments qui ne tiennent absolument pas compte de la réalité.
Tout d’abord, les reproches faits aux gouvernements de Hugo Chavez et Nicolas Maduro de ne pas avoir développé l’économie du pays et d'avoir plongé la société entière dans une crise sans fond. Il faut comprendre qu'en 200 ans d’indépendance le Venezuela a gardé la structure coloniale de son économie et celle-ci est restée spécialisée dans la vente de matières premières et de ressources énergétiques comme pendant la colonisation espagnole. En réalité, la classe dirigeante chaviste n’a jamais eu l’ambition de développer l’économie vénézuélienne, car sa prospérité était liée et dépendante des intérêts impérialistes. Investir dans l’industrialisation et le développement économique du Venezuela aurait été très couteux et peu rentable car le marché interne n’est pas assez important, les niveaux de salaires sont trop bas, le marché mondial n’offre pas non plus de véritables débouchés et il faudrait être alors être concurent vis-à-vis des pays industrialisés. Le seul moyen pour la révolution bolivarienne de développer l'économie du Venezuela pour la rendre moins dépendante de la rente pétrolière est de la mettre au service de la société par l’expropriation des capitalistes, des intérêts impérialistes et de leurs laquais, de la nationaliser et la planifier l'économie sous le contrôle démocratique des travailleurs.
Le deuxième argument, consiste à dire que la forme de redistribution des richesses au Venezuela était "socialiste" pour discréditer le socialisme et les idées communistes. Mais la majorité de l’économie, dont les banques, était sous Chavez et sont encore la propriété des capitalistes. La redistribution de la rente pétrolière a certes permis de financer des programmes sociaux grâce aux prix élevés du baril sur le marché mondial, mais ce type de politiques sont en réalité de type Keynésiennes. C’est-à-dire des politiques qui ne remettent pas en cause le fonctionnement capitaliste de la société. Prolonger ce type de politique au-delà de la période où les prix des matières premières sont élevés (et où les rentes du commerce extérieur sont bonnes) contribue en réalité à augmenter la dette externe du pays et provoque de l’inflation. Ces deux arguments sont donc mauvais, le cas du Venezuela montre clairement la nécessité de sortir du capitalisme, de la mise en place d’une économie planifiée et nationalisée sous le contrôle démocratique des travailleurs et des travailleuses.
Le choix entre la mort par asphyxie ou par décapitation
Le ralentissement de l’économie mondiale fortement indu par le ralentissement de l’économie chinoise va générer son lot de crises économiques, sociales et politiques pour ces pays qui ne peuvent plus bénéficier du prix élevé des matières premières. Au Venezuela l’opposition va profiter de cette situation de crise pour essayer de récupérer le pouvoir. Ils vont s’organiser en groupe militant et s’attaquer à des représentants de l’autorité dans un premier temps, vont organiser des manifestations et ériger des barricades pour bloquer les rues. Malgré les difficultés économiques et politiques qui se font sans cesse plus profondes, Maduro se fait réélire en 2018. Mais l’opposition, qui conteste la victoire de Nicolas Maduro aux élections, utilisent la constitution pour proclamer président par intérim Juan Guaido, alors Président de l’assemblé nationale du Venezuela. Ces tentatives de coups d’Etat de l’opposition ne vont pas vraiment porter leurs fruits, c’est surtout la crise économique qui va révéler la corruption et l’inefficacité de la bureaucratie de l’Etat bolivarien et l’échec de leurs politiques néo-keynésiennes. Entre 2013-2020, le PIB du Venezuela s’est réduit de 90%. À l'heure actuelle, des secteurs industriels entiers ont fait faillite, la pauvreté concerne 80% de la population et l’extrême pauvreté est arrivée à 50% selon l’ONU. Le salaire moyen est l’un des plus bas au monde, et le salaire minimum avec l’aide sociale atteint 130$/mois. Pas moins de 8 millions de vénézuéliens vont émigrer à l’étranger.
Pour "affronter la crise" le gouvernement Maduro va mettre en place des mesures d’austérité très dures, qui en situation normale, correspondent totalement aux exigences historiques de la classe dominante. En 2022, le gouvernement a restitué les biens expropriés par Chavez... les terres agricoles des grandes exploitations, une industrie de fertilisants et une chaine d’Hotels.
Le gouvernement actuel représente les intérêts d’une couche de bureaucrates corrompus qui profitent de leur pouvoir pour s’accaparer des richesses, s'accorder des privilèges et ne pas subir la crise économique. En faisant cela, elle ouvre un espace sur sa gauche pour de nouvelles forces politiques réellement socialistes. Le PSUV (le parti chaviste) va donc museler les autres partis de gauche comme le Parti Communiste du Venezuela.
Avant les élections du 28 juillet 2024, le gouvernement s’est félicité du redressement économique du pays, pour fin 2024 une croissance de 4,5% est attendue et le niveau de l’inflation est redescendu à 8,9% pour le premier semestre de 2024. Mais en réalité ces résultats sont principalement dus à l’augmentation du prix du pétrole et la légère augmentation de la production vénézuélienne. Sans le secteur pétrolier le PIB chute de 10% à cause du niveau très bas de la demande en bien et service qui a contribué à diminuer l’inflation. Le gouvernement se félicite de la baisse de l'inflation, des prix qui baissent, alors qu'elle est due à la pauvreté. La demande de biens et services est tellement déprimée, le pouvoir d'achat tellement bas, que l'offre baisse sans cesse les prix car sinon beaucoup de gens ont pas les moyens d'acheter leur nourriture en suffisance.
Dans ce contexte défavorable au Chavisme, depuis maintenant quelques années, avec une crise aussi importante et qu’il est impossible de surmonter dans le système capitalise, un climat de défaitisme s’est emparé du mouvement chaviste. L’une des expressions de ce défaitisme est la dérive autoritaire croissante du régime, qui s’est illustrée le jour du scrutin et sur les quelques jours qui ont suivi les élections. Les deux issues les plus probables étaient soit une défaite électorale cuisante, soit une fraude monumentale. L’annonce de la victoire de Nicolas Maduro, et un record de participation de la population aux élections confirment le deuxième scénario, c’est donc sans surprise que des manifestations ont eu lieu. Mais contrairement aux années 2017-18, ce sont les travailleurs des quartiers populaires qui ont manifesté, ceux qui ont majoritairement voté pour Hugo Chavez dans le passé.
Face à cette situation le gouvernement a répondu par une répression sans précédent depuis la révolution bolivarienne. Sur les deux jours qui ont suivi l’élection, 25 personnes ont été tuées et il y a eu plus de 2200 arrestations arbitraires.
Si les politiques d’austérité du gouvernement de Maduro sont très dures, elles ne sont rien en comparaison de celles que promet la principale figure de l’opposition Maria Corina Machado (MCM) qui veut aller beaucoup plus loin. Son programme est de privatiser toute une série d’entreprises publiques et surtout PDVSA, l’entreprise pétrolière nationale et redevenir le fournisseur de confiance des impérialisme états-uniens et européens. La négociation d’un accord avec le FMI est aussi prévue, pour mettre en œuvre un plan d’ajustement structurel pour rembourser la dette extérieure du Venezuela et ainsi accélérer les privatisations et l’amaigrissement de l’Etat. Pour faire payer à la population qui a osé se rebeller contre elle, l’oligarchie représentée par MCM, prévoit aussi de flexibiliser le droit du travail, diminuer les obligations patronales envers les salariés, avec la promesse d’une augmentation des salaires "par ruissellement". Un allègement fiscal est aussi au programme pour permettre aux plus riches de payer moins d’impôts, mais en échange d’une augmentation de la TVA, la réduction drastique des subsides pour le carburant et la diminution des services publics. Les couts de l’eau et de l’électricité augmenteront aussi avec la privatisation, l’enseignement publique sera en compétition avec l’enseignement privé pour le budget de l’Etat à l’éducation.
Hypocritement les classes dirigeantes capitalistes du monde entier, à commencer par les pays impérialistes occidentaux, dénoncent de manière acharnée l’autoritarisme madurien et font leur possible pour obtenir le renversement du gouvernement, alors que ces mêmes dirigeants n’ont pas hésité et ce sont empressés de reconnaitre le gouvernement autoritaire et meurtrier de la putschiste Dina Boluarte au Pérou. Et pourtant ce gouvernement d’usurpateurs se maintient au pouvoir par la force et la répression, par la criminalisation de la contestation des plus pauvres et des indigènes. Comble de l’hypocrisie, le gouvernement Boluarte s’est récemment joint au chœur qui condamne le gouvernement vénézuélien…
La réalité, c’est que l’intérêt de la classe ouvrière n’était pas représenté par les 10 candidatures aux élections présidentielles, mais la révolution socialiste est un processus de plusieurs phases, nous savons que la population va de nouveau se mobiliser et il faudra un parti révolutionnaire pour l’organiser et lui permettre d’atteindre les objectifs démocratiques et socialistes comme nous l’enseigne la théorie de la Révolution Permanente de Trotsky.