Deux ans après la crise de 2008-2009, les grandes puissances risquent de replonger dans la récession. Au « mieux », elles connaîtront la stagnation. Au deuxième trimestre 2011, la croissance des Etats-Unis a nettement ralenti, pendant que les économies française et allemande faisaient du surplace. La Grecque et l'économie des pays plus touchés par l'austérité, elle est en chute libre!

Ceci aura des conséquences très sérieuses pour des millions de jeunes et de travailleurs du monde entier. En France et en Allemagne, les mauvais chiffres se succèdent : contraction de l’industrie en France, hausse du chômage en Allemagne, baisse du pouvoir d’achat aux deux...Or, la « reprise » de 2010 n’avait pas même commencé à résorber les fortes hausses du chômage enregistrées en 2008 et 2009. La Belgique n'est pas, pour l'instant, trop touchée. On n’a pas un vrai gouvernement, le gouvernement en affaires courantes a fait des économies mais pas au niveau des nos voisins, cela explique en partie la "réussite" de l'économie belge.
 
En réponse à la nouvelle crise, le gouvernement Sarkozy annonce des coupes supplémentaires dans les budgets sociaux; le gouvernement espagnol, soi disant socialiste, change la Constitution pour "calmer les marchés". Les institutions Européennes demandent plus d'austérité partout en Europe. Après avoir creusé la dette publique en versant des milliards d’euros dans les coffres des banques et des multinationales, les gouvernements présentent l’addition à la masse de la population. En même temps, les classes dirigeantes s’inquiètent de la réaction des travailleurs. Elles ont observé avec angoisse les explosions sociales en Espagne, en Grèce, en Israël, au Chili et dans le monde arabe. Elles regardent avec angoisse les émeutes en Angleterre.
 
La bourgeoise redoute, à juste titre, que la même chose se produise en Belgique. En France, on promet que les riches seront mis à contribution. « Taxez-nous ! », osent proclamer des patrons du CAC 40 qui, depuis des années, bénéficient de milliards d’euros d’exonérations fiscales. L’objectif de ces déclarations hypocrites – comme de l’annonce d’une « taxe sur les transactions financières » – est de faire passer la pilule de l’austérité drastique qui se prépare. Ces mouvements pour calmer les travailleurs doivent être dénoncés par les organisations syndicales qui doivent passer à l'offensive. Une puissante riposte syndicale doit être organisée. On sait le contenu de la Note Di Rupo, n'importe qui est dans le gouvernement dans l'actuel contexte "austérités", détruire l'indexation et réduire le chômage sont à l'ordre du jour. L'Unité syndicale est en danger par les fausses différences des directions syndicales, il faut l'unité par la basse et dans la lutte!
 
Mais il faut aussi poser la question : qui doit diriger la société ? Les milliardaires qui pillent l’économie et la plongent dans le chaos – ou les salariés, qui produisent toutes les richesses du pays ? Les idées du socialisme révolutionnaire doivent être remises au cœur de la gauche et du mouvement syndical. Il faut lier la lutte pour des réformes à la nécessité d’arracher les principaux leviers de l’économie : banques, grande industrie, grande distribution – des mains des capitalistes, pour les placer fermement sous le contrôle des salariés et de la population en général. Il ne suffit pas de « taxer » les patrons milliardaires : il faut les exproprier. Seule une planification démocratique et rationnelle de l’économie permettra d’en finir avec la misère, les humiliations et les inégalités engendrées par le système capitaliste.